Culture : crédit d’impôt spectacles vivants

Les conditions d’application du crédit d’impôt spectacles vivants sont assouplies pour les demandes d’agrément provisoire déposées jusqu’au 31 décembre 2023.

Les associations soumises à l’impôt sur les sociétés qui exercent l’activité d’entrepreneur de spectacles vivants peuvent, sous certaines conditions, bénéficier d’un crédit d’impôt pour les dépenses éligibles réalisées jusqu’au 31 décembre 2024.Cet avantage correspond à 30 % des dépenses de création, d’exploitation et de numérisation d’un spectacle vivant agréé, musical ou de variétés, pour les structures de moins de 250 salariés et dont le chiffre d’affaires annuel n’excède pas 50 M€ ou dont le total du bilan annuel ne dépasse pas 43 M€.

À noter : les dépenses sont retenues dans la limite de 500 000 € par spectacle et le montant du crédit d’impôt est plafonné à 750 000 € par association et par exercice.

Le crédit d’impôt spectacles vivants est soumis au respect de différentes conditions parmi lesquelles un nombre minimal de représentations et de lieux de représentation. Ainsi, en principe, le spectacle doit comprendre au moins quatre représentations dans au moins trois lieux différents. Toutefois, pour les demandes d’agrément provisoire déposées entre le 1er janvier 2021 et le 31 décembre 2023, le crédit d’impôt est ouvert aux spectacles qui comprennent au moins deux représentations dans au moins deux lieux différents.

Art. 50, loi n° 2022-1726 du 30 décembre 2022, JO du 31

Article publié le 30 janvier 2023 – © Les Echos Publishing 2022

Culture : le crédit d’impôt théâtre aménagé

Les conditions d’application du crédit d’impôt théâtre bénéficiant aux associations sont modifiées pour les demandes d’agrément provisoires déposées depuis le 1er janvier 2023.

Les associations soumises à l’impôt sur les sociétés qui exercent l’activité d’entrepreneur de spectacles vivants peuvent, jusqu’au 31 décembre 2024, bénéficier du crédit d’impôt pour les représentations théâtrales d’œuvres dramatiques. Ce crédit d’impôt s’élève à 30 % des dépenses (retenues dans la limite de 500 000 € par spectacle) engagées pour la création, l’exploitation et la numérisation de représentations théâtrales d’œuvres dramatiques par les associations de moins de 250 salariés dont le chiffre d’affaires annuel n’excède pas 50 M€ ou dont le total de bilan ne dépasse pas 43 M€. Sachant que le montant du crédit d’impôt est plafonné à 750 000 € par association et par exercice.

À savoir : le crédit d’impôt est subordonné à l’obtention d’un agrément provisoire, puis définitif. L’association qui n’obtient pas l’agrément définitif dans les 36 mois à compter de l’agrément provisoire doit reverser le crédit d’impôt dont elle a bénéficié.

Pour bénéficier de ce crédit d’impôt, l’association doit avoir la responsabilité du spectacle, notamment celle d’employeur à l’égard du plateau artistique, et doit supporter le coût de sa création. D’autres conditions doivent être également réunies : les coûts de création du spectacle sont majoritairement engagés sur le territoire français ; il s’agit de la première exploitation d’un spectacle ; l’équipe d’artistes est composée à 90 % au moins de professionnels ; le spectacle dispose d’au moins six artistes au plateau ; il est programmé pour plus de 20 dates sur 12 mois consécutifs dans au moins deux lieux différents. Ces deux dernières conditions d’application viennent d’être modifiées pour les demandes d’agrément provisoires déposées depuis le 1er janvier 2023 : le spectacle doit disposer d’au moins six artistes au plateau justifiant chacun d’au moins 20 services de répétition ; le spectacle doit être programmé pour plus de 20 dates, dont la moitié au moins sur le territoire français, sur 12 mois consécutifs dans au moins deux lieux différents.

Art. 39, loi n° 2022-1726 du 30 décembre 2022, JO du 31

Article publié le 24 janvier 2023 – © Les Echos Publishing 2022

Protection des animaux : une formation pour les gestionnaires de fourrières

Les gestionnaires de fourrières, doivent, depuis le 1er janvier 2023, justifier d’une formation relative au bien-être des chiens et des chats.

De nombreuses communes confient à des associations la gestion de la fourrière animale (récupération des chiens et des chats trouvés sur la voie publique, recherche de leur propriétaires et gardiennage).Afin de lutter contre la maltraitance animale, les gestionnaires de fourrières doivent, depuis le 1er janvier 2023, justifier avoir suivi une formation relative au bien-être des chiens et des chats. Celle-ci peut consister en : une formation dans un établissement habilité par le ministre de l’Agriculture afin d’acquérir les connaissances relatives aux besoins biologiques, physiologiques, comportementaux et à l’entretien des chiens et des chats ; une certification professionnelle, à condition que cette formation comporte un enseignement relatif au bien-être des chiens et des chats d’une durée d’au moins 6 heures (liste des certifications reconnues établie par arrêté du ministre de l’Agriculture).

Décret n° 2022-1179 du 24 août 2022, JO du 26

Article publié le 23 janvier 2023 – © Les Echos Publishing 2022

Insertion : des expérimentations prolongées dans les entreprises adaptées

Les deux expérimentations permettant aux entreprises adaptées de créer une entreprise de travail temporaire et de conclure des contrats tremplin sont prolongées jusqu’au 31 décembre 2023.

Les entreprises adaptées permettent à des travailleurs handicapés d’exercer une activité professionnelle dans un environnement adapté à leurs possibilités. Elles leur offrent un accompagnement spécifique destiné notamment à favoriser la réalisation de leur projet professionnel et la valorisation de leurs compétences.En 2019, deux expérimentations visant à renforcer l’insertion professionnelle des travailleurs handicapés ont été instaurées.La première permet aux entreprises adaptées de créer, dans le cadre d’une personne morale distincte (société, association…), des entreprises de travail temporaire qui ont pour activité exclusive de faciliter l’accès à l’emploi durable des travailleurs handicapés sans emploi ou qui courent le risque de perdre leur emploi en raison de leur handicap.La seconde offre la possibilité aux entreprises adaptées de conclure des contrats à durée déterminée dits « tremplin » avec des travailleurs handicapés. Le but étant de mettre en place un parcours d’accompagnement individualisé pour que ces travailleurs intègrent d’autres entreprises publiques ou privées.Ces deux expérimentations devaient prendre fin le 31 décembre 2022. Mais, bonne nouvelle, conformément à l’engagement pris par le Premier ministre lors du Comité interministériel du handicap le 5 juillet 2021, elles sont prolongées d’un an, soit jusqu’au 31 décembre 2023.Art. 210, loi n° 2022-1726 du 30 décembre 2022, JO du 31

Article publié le 17 janvier 2023 – © Les Echos Publishing 2022

Sport : interdiction des manifestations sur les routes fréquentées en 2023

Les dates auxquelles les manifestations sportives sont interdites, en 2023, sur certaines routes sont désormais connues.

Les jours de trafic intense prévisible, les associations ne peuvent pas organiser de manifestations sportives (courses à pied, randonnées cyclistes…), ni de rassemblements de véhicules terrestres à moteur sur les routes à grande circulation. Un récent arrêté dresse la liste de ces dates pour l’année 2023. Sont notamment concernés, au niveau national, le week-end de Pâques (samedi 8 avril et lundi 10 avril), le week-end de l’Ascension (les mercredi 17 mai, jeudi 18 mai et dimanche 21 mai), le week-end de la Pentecôte (les vendredi 26 mai, samedi 27 mai et lundi 29 mai) ainsi que la plupart des samedis du 1er juillet au 2 septembre. De nombreuses autres dates sont également visées au niveau régional, entre autres, pour les vacances d’hiver, les vacances de Pâques et les vacances estivales (Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Nouvelle Aquitaine, Occitanie, Provence-Alpes-Côte d’Azur, etc.).

Arrêté du 27 décembre 2022, JO du 29

Article publié le 16 janvier 2023 – © Les Echos Publishing 2022

Insertion : nouveaux territoires zéro chômeur de longue durée

Cinq nouveaux territoires viennent d’être habilités pour participer à l’expérimentation « Territoires zéro chômeur de longue durée ».

Initiée en 2016, l’expérimentation « Territoires zéro chômeur de longue durée » consiste à créer des « entreprises à but d’emploi » qui, en contrepartie d’une aide financière des pouvoirs publics, embauchent en contrat à durée indéterminée des chômeurs inscrits à Pôle emploi depuis plus d’un an. Instaurée d’abord sur seulement 10 territoires, cette expérimentation est actuellement étendue à 50 nouveaux territoires choisis par le ministère du Travail, du Plein Emploi et de l’Insertion après appel à candidatures. À ce titre, cinq nouveaux territoires viennent d’être habilités : Le Puy-en-Velay (Haute-Loire) ; Pantin – Quartier des 4 chemins (Seine-Saint-Denis) ; Bagnolet – Quartiers de la Capsulerie et de la Noue Jean Lolive (Seine-Saint-Denis) ; Blois (Loir-et-Cher) ; Villeurbanne Les Brosses (Rhône).

En chiffres : mi-décembre 2022, 50 entreprises à but d’emploi faisaient travailler 1 385 personnes sur 47 territoires.

Arrêté du 21 décembre 2022, JO du 24

Article publié le 10 janvier 2023 – © Les Echos Publishing 2022

Médico-social : un appel à projets de la CNSA

La Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie lance un appel à projets destiné à innover dans l’accompagnement des personnes en situation de handicap ou de perte d’autonomie.

La Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) lance son appel à projets annuel sur le thème : « Expérimenter pour accompagner l’évolution de l’offre médico-sociale et l’adaptation des réponses aux besoins des personnes ».

En pratique : les associations peuvent déposer leur dossier du 12 janvier au 24 février 2023 sur la plate-forme de la CNSA (télé-procédure « Appel à projets annuel 2023 »).

Cet appel à projets vise à soutenir des expérimentations : destinées à accompagner l’évolution et la transformation de l’offre médico-sociale par l’émergence de modèles d’action, de démarches ou de dispositifs innovants favorables à la qualité des accompagnements et à l’effectivité des droits des personnes concernées ; intégrant systématiquement une démarche d’évaluation et de modélisation, permettant d’identifier les actions prometteuses ou probantes, et d’en diffuser les enseignements à des fins d’essaimage, notamment dans le cadre des publications, des évènements et de l’appui de la CNSA aux acteurs territoriaux ; dans les règles habituelles de tarification ; n’appelant pas un financement au titre de la création, de la transformation et de l’extension d’établissements ou de services médico-sociaux soumises à autorisations. Les projets proposés par les associations doivent comprendre trois volets : un volet expérimentation : conception, test et mise en œuvre en routine d’une démarche ou d’un dispositif innovant ; un volet modélisation organisationnelle et économique de la démarche ou du dispositif, dans une perspective de pérennisation et de diffusion ; un volet évaluation : évaluation externe et indépendante, réalisée par un prestataire externe ou une équipe de recherche.

Article publié le 09 janvier 2023 – © Les Echos Publishing 2022

Culte : de nouvelles obligations comptables en 2023

L’Autorité des normes comptables a adopté le règlement ANC n° 2022-04 afin de tenir compte des nouvelles obligations comptables s’imposant aux associations cultuelles pour les exercices ouverts à compter du 1 janvier 2023.

La loi confortant le respect des principes de la République a renforcé les obligations comptables des associations cultuelles et des autres associations ayant des activités en relation avec l’exercice public d’un culte. Prenant acte de ces nouvelles obligations, l’Autorité des normes comptables a adopté le règlement ANC n° 2022-04 afin de modifier le règlement ANC n° 2018-06 du 5 décembre 2018 relatif aux comptes annuels des personnes morales de droit privé à but non lucratif.

À savoir : ces nouvelles obligations comptables s’imposent aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023.

Les avantages et ressources provenant de l’étranger

Les associations cultuelles et les associations ayant des activités en relation avec l’exercice public d’un culte (associations cultuelle mixtes) qui reçoivent des avantages et ressources provenant de l’étranger doivent tenir un état séparé de ces éléments. Ainsi, le règlement ANC n° 2022-04 insère dans le titre III du livre IV du règlement ANC n° 2018-06 un nouveau chapitre intitulé « Dispositions spécifiques relatives à la tenue d’un état séparé des avantages et des ressources provenant de l’étranger ». Un chapitre qui comprend un modèle, sous forme de tableau, de cet état séparé qui doit figurer dans l’annexe des comptes annuels. L’état séparé présente l’ensemble des avantages et ressources reçus par l’association regroupés par pays. Ceux-ci sont classés, pour chaque pays, par ordre chronologique et le total des financements correspondant à chaque pays doit être indiqué. En outre, il précise pour chacun des avantages et ressources : la date de l’encaissement ou, pour un avantage ou une ressource non pécuniaire, la date à laquelle il est effectivement acquis ou la période durant laquelle il est accordé ; la personnalité juridique du contributeur (État, personne morale, personne physique…) ; la nature de l’avantage ou de la ressource (apports en fonds propres, prêts, subventions, dons manuels, mécénats de compétence, libéralités, contributions volontaires…) ; le caractère direct ou indirect de l’avantage ou de la ressource ; le mode de paiement ; le montant ou la valorisation de l’avantage ou de la ressource.

D’autres obligations comptables

À l’instar des associations cultuelles, les associations ayant des activités en relation avec l’exercice public d’un culte doivent désormais établir des comptes annuels comprenant un bilan, un compte de résultat et une annexe. À cette fin, le règlement ANC n° 2022-04 insère dans le titre I du livre V du règlement ANC n° 2018-06 un chapitre IV intitulé « Associations ayant des activités en relation avec l’exercice public d’un culte ». Ainsi, le compte de résultat doit faire apparaître distinctement le résultat des activités en relation avec l’exercice public d’un culte, ainsi que les produits et les charges dont il est la résultante. Les comptes de produits et de charges communs aux différentes activités doivent être ventilés entre les activités en relation avec l’exercice public d’un culte et les autres activités au moyen de clés de répartition documentées dans l’annexe. Et le résultat, le report à nouveau et les réserves des activités en relation avec l’exercice public d’un culte doivent être présentés séparément au passif du bilan. Par ailleurs, l’annexe doit comporter : une description de la nature et du périmètre des activités en relation avec l’exercice public d’un culte et une description des moyens mis en œuvre ; des informations relatives aux modalités de répartition des produits et des charges entre les activités en relation avec l’exercice public d’un culte et les autres activités (affectation des différents postes de charges et de produits à chaque activité et description des clés de répartition utilisées) ; des informations relatives à l’affectation du résultat des activités en relation avec l’exercice public d’un culte, en complément du tableau de variation des fonds propres.

Arrêté du 13 décembre 2022, JO du 18

Article publié le 02 janvier 2023 – © Les Echos Publishing 2022

Insertion : des mesures pour l’emploi des personnes handicapées en Esat

Le gouvernement adopte différentes mesures afin de renforcer les droits des personnes handicapées travaillant dans les Esat et de favoriser leur insertion professionnelle.

La loi de différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification de février 2022 avait mis en place plusieurs mesures destinées notamment à faciliter l’accès en milieu ordinaire des personnes handicapées travaillant dans des établissements et services d’aide par le travail (Esat). Un récent décret permet leur entrée en vigueur.

De nouveaux droits pour les personnes handicapées

Les personnes handicapées travaillant dans des Esat ne sont pas des salariés. En conséquence, le Code du travail ne leur est pas applicable. Ils bénéficient néanmoins de droits fixés par le Code de l’action sociale et des familles. Des droits qui viennent d’être renforcés. Ainsi, les travailleurs en Esat ont droit à des congés annuels (30 jours ouvrables par an). Désormais, il est précisé que les congés non pris en raison d’une absence pour maladie, pour accident du travail ou maladie professionnelle sont reportés après la date de reprise du travail. De même, les travailleurs de retour d’un congé de maternité ou d’un congé d’adoption ont droit à ces congés annuels. En outre, à présent, les travailleurs en Esat ont droit à des congés lors de certains événements familiaux et, notamment, de : 4 jours pour leur mariage ou la conclusion d’un Pacs ; 3 jours pour une naissance ; 3 jours pour le décès de leur conjoint, concubin ou partenaire de Pacs, de leur père, de leur mère, de leur beau-père, de leur belle-mère, de leur frère ou de leur sœur. Maintenant, ils bénéficient également des dispositions du Code du travail sur les autorisations d’absence en cas de grossesse, le congé de maternité, le congé de paternité et d’accueil de l’enfant, le congé parental d’éducation, le congé de présence parentale, le congé de solidarité familiale, le congé de proche aidant, le congé pour enfant malade et le congé de deuil en cas de décès d’un enfant. Par ailleurs, l’Esat doit désormais recueillir leur accord écrit avant de faire travailler les personnes handicapées le dimanche (que ce soit à titre exceptionnel ou régulier). Celles-ci doivent, dans ce cas, bénéficier d’un repos compensateur et d’une rémunération doublée. Enfin, l’Esat peut accorder au travailleur handicapé qui travaille un jour férié une journée de repos compensateur. Le travail le 1er mai est interdit, sauf dans les Esat qui, en raison de la nature de leur activité, ne peuvent interrompre le travail. Sachant que les personnes handicapées qui travaillent le 1er mai ont droit à une rémunération doublée.

À savoir : les travailleurs handicapés âgés d’au moins 18 ans et accueillis dans l’Esat depuis au moins 6 mois élisent parmi eux un délégué chargé de les représenter auprès de l’établissement sur des situations d’ordre individuel. Élu pour 3 ans renouvelables, le délégué doit recevoir une formation prise en charge par l’Esat. Il a droit à 5 heures de délégation par mois pour exercer ses fonctions.

Un cumul d’activités possible

À compter du 1er janvier 2023, les personnes handicapées exerçant une activité dans un Esat peuvent, simultanément et à temps partiel, travailler en milieu ordinaire (entreprise, collectivité territoriale, établissement public, association, fondation, personne physique…) ou dans une entreprise adaptée ou bien exercer une activité professionnelle indépendante.

À noter : l’activité à temps partiel en milieu ordinaire ne peut pas se dérouler dans la structure où le travailleur handicapé est éventuellement mis à disposition.

Plusieurs limites sont néanmoins posées à ce cumul d’activités. Ainsi, leur durée de travail rémunérée ne peut pas dépasser :- la durée maximale quotidienne de 10 heures (personnes majeures) ou de 8 heures (personnes mineures) ;- la durée légale de travail, soit 35 heures par semaine.

Précision : la répartition du temps de travail et des congés est organisée d’un commun accord entre le travailleur, l’Esat et l’employeur.

Un meilleur accompagnement

Les travailleurs en Esat disposent à présent d’un carnet de parcours et de compétences dont le modèle sera fixé par arrêté. Ce carnet leur permet, lors de chaque entretien annuel, d’évaluer eux-mêmes leurs compétences, leurs formations et expériences et d’exprimer leurs souhaits pour l’année suivante. Enfin, les personnes handicapées qui sortent d’un Esat pour exercer une activité professionnelle dans le milieu ordinaire bénéficient désormais d’un « parcours renforcé en emploi ». Ce parcours, qui a vocation à agir comme une passerelle, consiste en un accompagnement du travailleur handicapé par un professionnel de l’Esat en lien avec la plate-forme départementale chargée du dispositif d’emploi accompagné.

Loi n° 2022-217 du 21 février 2022, JO du 22Décret n° 2022-1561 du 13 décembre 2022, JO du 14

Article publié le 26 décembre 2022 – © Les Echos Publishing 2022

Insertion : assujettissement à l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés

Les salariés mis à disposition par les associations intermédiaires ne sont pas pris en compte pour calculer le seuil d’assujettissement à l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés.

Les associations comptant au moins 20 salariés sont soumises à une obligation d’emploi de travailleurs handicapés (OETH). Ainsi, elles doivent employer des personnes handicapées à hauteur d’au moins 6 % de leur effectif total. Dans les entreprises de travail temporaire, les entreprises de portage salarial et les groupements d’employeurs, cet effectif ne prend pas en compte les salariés mis à disposition ou portés. À la suite d’une réforme de l’OETH en 2018, cette exception ne concernait plus les associations intermédiaires qui, elles, embauchent des personnes qui rencontrent des difficultés d’accès au marché du travail (chômeurs de longue durée, bénéficiaires du RSA, travailleurs handicapés…) et accompagnent leur insertion professionnelle en les mettant à la disposition de tiers (collectivités, associations, entreprises…).

Rappel : le projet de loi de finances pour 2022 avait souhaité réparer cet oubli et étendre cette exception aux associations intermédiaires. Mais cette disposition avait été annulée par le Conseil constitutionnel au motif qu’il s’agissait d’un « cavalier législatif », c’est-à-dire d’un texte sans rapport avec le sujet de la loi dans laquelle il était inséré.

Récemment, le Bulletin officiel de la Sécurité sociale (Boss) a finalement précisé, dans son chapitre 6 relatif au décompte de l’effectif en matière d’OETH, que pour les associations intermédiaires, l’effectif d’assujettissement à cette obligation est apprécié en fonction de leurs seuls effectifs permanents, après exclusion des salariés mis à disposition.

À noter : le BOSS indique que cette mesure, qui constitue une évolution par rapport à la doctrine antérieure, est applicable rétroactivement à compter de la contribution au titre de l’OETH due au titre de l’année 2020.

Article publié le 19 décembre 2022 – © Les Echos Publishing 2022