Professionnels de santé : 60 propositions pour améliorer le système de santé

Le rapport annuel sur l’évolution des charges et produits de l’Assurance Maladie pour 2026 est paru en juillet dernier. Contribuant au processus d’élaboration du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, il livre des pistes pour diminuer les dépenses.

Alors que l’année 2025 marque les 80 ans de la Sécurité sociale, l’Assurance Maladie reste confrontée à un déficit qui s’aggrave dans un contexte peu favorable en raison notamment du vieillissement de la population et de l’explosion des pathologies chroniques. Livré chaque année, le rapport sur l’évolution des charges et produits a été élaboré cette fois-ci selon une méthode différente des années précédentes, de façon à tenir compte de cette évolution. Il intègre notamment une dimension pluriannuelle, indispensable pour pouvoir anticiper les défis et guider l’action à moyen et long terme.

Renforcer les taxes comportementales

Le rapport se divise en trois parties : la prévention ; les parcours et la qualité des soins ; le juste soin au juste prix. Pensé à l’horizon 2030, il délivre, pour chaque axe, des chiffres clés, des actions à corriger et surtout des propositions d’amélioration qui permettraient de diminuer les coûts des soins sans sacrifier leur qualité. En matière de prévention, il propose, par exemple, de faire de l’entreprise et de l’école des lieux pour promouvoir la santé, ou encore de renforcer et d’élargir progressivement les taxes comportementales sur les produits nocifs pour la santé.

Pour consulter le rapport : www.assurance-maladie.ameli.fr

Article publié le 21 août 2025 – © Les Echos Publishing 2025 – Crédit photo : Westend61 / Uwe Umstätter

Élevage bovin : indemnisation des éleveurs impactés par la dermatose nodulaire contagieuse

Des mesures exceptionnelles d’indemnisation des éleveurs dont le troupeau est abattu en raison d’une infection par la dermatose nodulaire contagieuse ont été prises.

Pour lutter contre la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), apparue pour la première fois en France en juin dernier, un certain nombre de mesures ont été imposées par les pouvoirs publics : interdiction des mouvements de bovins au sein d’une zone réglementée, vaccination obligatoire (prise en charge par l’État) des bovins dans cette zone, dépeuplement des bovins présents dans les foyers déclarés.

À noter : à la date du 20 août, 75 foyers, répartis dans 40 élevages de deux départements (Savoie et Haute-Savoie), avaient été recensés en Savoie et en Haute-Savoie depuis l’apparition de la maladie en France.

À ce titre, l’éleveur dont le troupeau est abattu perçoit une indemnisation de l’État pour chacun des animaux concernés. Conformément à la procédure habituelle en cas d’abattage, une expertise doit être réalisée afin d’évaluer la valeur de remplacement de chaque bovin en fonction de son âge, de sa génétique ou encore de son potentiel de production. Mesure exceptionnelle prise par les pouvoirs publics pour accélérer l’indemnisation et la reconstitution du cheptel abattu pour cause de DNC, une avance de trésorerie est versée à l’éleveur dans les jours qui suivent le dépeuplement, donc sans attendre les conclusions de l’expertise. Le montant de cette avance est forfaitaire et dépend de la catégorie de l’animal.

Allongement de la période d’indemnisation

Autre mesure exceptionnelle, la période pendant laquelle l’improductivité de l’exploitation est indemnisée (3 mois maximum pour les élevages laitiers et 12 mois maximum pour les élevages allaitants) est allongée. Ainsi, cette période est désormais augmentée de la durée pendant laquelle le renouvellement du troupeau est interdit.

Précision : cette nouvelle mesure est généralisée et s’applique donc, en cas d’interdiction de remise en place des animaux édictée par les pouvoirs publics, pour toutes les maladies animales des espèces bovines, ovines et caprines (et pas seulement pour la DNC) dont les mesures de gestion relèvent de la responsabilité de l’État.

Arrêté du 16 juillet 2025, JO du 18 (mesures financières)Arrêté du 16 juillet 2025, JO du 18 (mesures de surveillance et de prévention)Arrêté du 17 juillet 2025, JO du 22 (période indemnisée)

Article publié le 21 août 2025 – © Les Echos Publishing 2025 – Crédit photo : AzmanL

Enseignement, sport et social : interdiction de fumer

Les associations exerçant leur activité notamment dans l’enseignement, l’accueil ou l’hébergement de mineurs ou le sport sont concernées par de nouvelles interdictions de fumer.

Afin de limiter l’incitation des jeunes à fumer et de réduire l’exposition au tabagisme passif, le gouvernement a étendu l’interdiction de fumer aux lieux publics très fréquentés par les mineurs (plages, parcs, jardins, abribus, abords des écoles…). Une mesure qui devrait aussi permettre de diminuer le nombre de mégots jetés à terre (30 milliards par an en France, chacun pouvant polluer 500 litres d’eau).

De nouveaux lieux visés par l’interdiction de fumer

Concernant plus spécifiquement les associations, il était déjà interdit de fumer notamment dans tous les lieux fermés et couverts accueillant du public ou constituant des lieux de travail, dans les espaces non couverts des écoles, des collèges, des lycées et des établissements destinés à l’accueil, à la formation ou à l’hébergement des mineurs (crèches, garderies, centres de loisirs, colonies de vacances, instituts médico-éducatifs, centres de formation des apprentis, hôpitaux pédiatriques…).Depuis le 29 juin 2025, cette interdiction concerne aussi les espaces non couverts des bibliothèques (y compris ludothèques) et des équipements sportifs définis comme « tout bien immobilier appartenant à une personne publique ou privée, spécialement aménagé ou utilisé, de manière permanente ou temporaire, en vue d’une pratique sportive et ouvert aux pratiquants à titre gratuit ou onéreux » (stades, piscines, gymnases, terrains de sport, centres équestres…).Et depuis le 23 juillet 2025, il est également interdit de fumer, pendant leurs heures d’ouverture, dans la zone de l’espace public (rues, trottoirs, places…) comprise dans un rayon de 10 mètres autour des accès publics (portails, portes d’entrées, grilles, sorties de secours…) :
– des écoles, collèges et des lycées ;
– des établissements destinés à l’accueil, à la formation ou à l’hébergement des mineurs ;
– des bibliothèques ;
– des équipements sportifs.


À noter : les associations peuvent consulter la foire aux questions disponible sur le site du ministère de la Santé.

Une signalisation à afficher

Les associations gérant les établissements concernés par l’interdiction de fumer doivent apposer, dans leurs locaux et sur leurs façades, une « signalisation apparente » rappelant l’interdiction de fumer. Ces signalisations doivent respecter des modèles fixés par un récent arrêté.


En pratique : les associations peuvent télécharger les affiches à apposer sur le site du ministère de la Santé.

Les associations doivent vérifier que les affiches qui auraient déjà été apposées sont toujours conformes à ces nouveaux modèles. À ce titre, celles-ci sont considérées comme valides si elles mentionnent :
– le principe de l’interdiction de fumer ;
– le numéro national d’aide à l’arrêt Tabac-info-service (3989) ;
– la référence à l’article R. 3512-2 du Code de la santé publique (qui fixe l’interdiction de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif) ;
– les sanctions prévues en cas d’infraction (amende forfaitaire de 135 € ou poursuites judiciaires).


Important : les associations responsables des lieux risquent une amende maximale de 3 750 € si elles n’affichent pas la signalisation exigée.

Décret n° 2025-582 du 27 juin 2025, JO du 28Arrêté du 21 juillet 2025, JO du 22

Article publié le 21 août 2025 – © Les Echos Publishing 2025 – Crédit photo : Simon McGill

Un versement mobilité régional et rural instauré en PACA et en Occitanie

Les entreprises d’au moins 11 salariés situées en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Occitanie sont redevables d’un nouveau versement mobilité, au taux maximal de 0,15 %, instauré au niveau régional.

Les autorités organisatrices de la mobilité (communautés d’agglomération, communautés urbaines, syndicats mixtes…) peuvent instaurer sur leur territoire une contribution, appelée « versement mobilité », destinée à financer les transports en commun. Cette contribution, dont le taux varie selon les territoires, est due, sur leur masse salariale, par les entreprises d’au moins 11 salariés. La loi de finances pour 2025 a ouvert aux régions métropolitaines (sauf l’Île-de-France qui dispose déjà de cette compétence) et à la collectivité de Corse la possibilité de mettre en place, sur leur territoire, un « versement mobilité régional et rural » (VMRR).

À noter : ce versement s’ajoute, le cas échéant, au versement mobilité déjà mis en place par une autre autorité organisatrice de la mobilité.

Un versement mobilité régional et rural en PACA et en Occitanie

Depuis le 1er juillet 2025, les entreprises d’au moins 11 salariés situées en Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) doivent verser, sur leur masse salariale, un VMRR à un taux de 0,15 %. Une région qui recouvre les départements des Alpes-de-Haute-Provence, des Hautes-Alpes, des Alpes-Maritimes, des Bouches-du-Rhône, du Var et du Vaucluse. À compter du 1er novembre 2025, seront également redevables d’un VMRR à un taux de 0,15 % les entreprises d’au moins 11 salariés situées sur le territoire de 32 établissements publics de coopération intercommunale (EPIC) en Occitanie. La liste de ces EPIC est disponible sur le site de l’Urssafhttps://www.urssaf.fr/files/live/sites/urssaffr/files/autres/VMRR-Liste-commune-Occitanie.pdf. Sont ainsi concernées notamment les entreprises localisées sur le territoire des communautés d’agglomération d’Alès, de Carcassonne, de Béziers, du Grand Avignon ou de Nîmes ou celui de Toulouse Métropole, de Montpellier Méditerranée Métropole ou de Perpignan Méditerranée Métropole.

Les modalités d’application du versement mobilité régional et rural

Le VMRR s’applique dans les mêmes conditions et selon les mêmes modalités que le versement mobilité déjà en vigueur (assujettissement, exonérations, détermination de l’assiette, paiement…). Ainsi, pour déterminer si une entreprise est soumise au VMRR (au moins 11 salariés), il convient de prendre en compte les salariés inscrits sur le registre unique du personnel de tous ses établissements situés dans la région où est institué ce versement. Deux particularités sont toutefois à noter par rapport au versement mobilité « classique » :
– les salariés qui travaillent en dehors d’un établissement plus de 3 mois consécutifs restent comptabilisés dans la région où est situé l’établissement qui les déclare dans son registre unique du personnel ;
– les salariés intérimaires sont, quel que soit leur lieu de mission, rattachés à l’établissement de l’entreprise de travail temporaire qui les inscrit sur son registre unique du personnel. Ils sont pris en compte dans le calcul de l’effectif uniquement si la durée totale de leurs contrats de mission atteint ou dépasse 3 mois de sur l’année civile.

Précision : compte tenu de la parution tardive du décret d’application du VMRR, les entreprises peuvent déclarer les assiettes rattachées aux périodes d’emploi de juillet, août et septembre 2025 en cumul avec celles d’octobre, novembre ou décembre 2025. Et ce sans majoration de retard. Sachant que tout doit être régularisé au plus tard au titre de la période d’emploi de décembre 2025.

Décret n° 2025-753 du 1er août 2025, JO du 2

Article publié le 21 août 2025 – © Les Echos Publishing 2025 – Crédit photo : Ceri Breeze

Pourquoi faire appel à un expert comptable ?

Un entrepreneur et une comptable en réunion dans un bureau, analysant des graphiques financiers affichés sur un ordinateur portable, avec calculatrice et documents sur la table.

En France, près d’un entrepreneur sur deux regrette de ne pas avoir fait appel plus tôt à un expert-comptable lors de la création de leur entreprise. Si vous êtes à la tête d’une petite entreprise en pleine croissance, entre la gestion financière complexe et les obligations fiscales strictes, vous manquez probablement déjà de temps pour développer pleinement votre activité. Faire appel à un expert-comptable peut simplifier votre quotidien, sécuriser vos comptes et même réduire vos charges. Concrètement, quels avantages en attendre pour votre entreprise et comment choisir le professionnel adapté ? Voici tout ce que vous devez savoir.

Les principales missions de l’expert-comptable

Gestion de la comptabilité quotidienne et des obligations fiscales

L’expert-comptable assure la tenue de votre comptabilité au quotidien. Il enregistre vos opérations selon le Plan Comptable Général et s’assure du respect des obligations fiscales.
Il établit vos déclarations fiscales comme la TVA, l’impôt sur les sociétés ou encore la déclaration annuelle des résultats. Il veille aussi à la conformité avec les réglementations du Ministère de l’Économie et des Finances.

Rappel des avantages

  • gain de temps et recentrage sur l’activité principale
  • sécurisation des comptes et conformité légale
  • optimisation fiscale et financière
  • aide à la décision stratégique
  • renforcement de la crédibilité

Accompagnement stratégique dans la prise de décisions financières

Votre expert-comptable ne se limite pas à la comptabilité. Il vous offre un véritable accompagnement stratégique pour vos finances.
Par exemple, il réalise une analyse financière régulière pour identifier les points forts et faibles de votre entreprise. Il vous donne des conseils pratiques pour améliorer votre rentabilité et assurer la pérennité de votre activité.
Il peut aussi réaliser un audit d’expertise comptable ponctuel ou régulier pour garantir la fiabilité de vos comptes.

Optimisation fiscale et réduction des charges

L’expert-comptable est votre allié pour une optimisation fiscale efficace. Il connaît parfaitement la fiscalité et les dispositifs légaux qui vous permettent de réduire vos charges.

Par exemple, il peut vous conseiller sur :

  • le choix du régime fiscal adapté à votre activité ;
  • les crédits d’impôts disponibles ;
  • les exonérations auxquelles vous pouvez prétendre.

Grâce à son expertise, vous réalisez des économies tout en restant en parfaite conformité avec la loi.

Les avantages concrets d’un expert-comptable pour votre entreprise

Gain de temps et concentration sur votre cœur de métier

Faire appel à un cabinet d’expert-comptable vous permet de déléguer la gestion de votre comptabilité. Vous gagnez ainsi du temps précieux pour vous concentrer sur votre activité principale.
Par exemple, au lieu de passer des heures sur vos déclarations fiscales, vous pouvez vous focaliser sur le développement commercial ou la relation client.

Sécurisation de votre activité et réduction des risques d’erreurs

Un cabinet comptable comme Eurex maîtrise parfaitement les réglementations en vigueur. Il assure une tenue rigoureuse de vos comptes selon le Plan Comptable Général et garantit la conformité avec les normes définies par l’Autorité des Normes Comptables.
Grâce à son expertise, il réduit considérablement les risques d’erreurs dans vos comptes et vos déclarations, notamment pour établir votre bilan. Cela évite les mauvaises surprises lors d’un contrôle fiscal.

Meilleure crédibilité auprès des partenaires financiers

Collaborer avec un expert-comptable dès la création de votre entreprise renforce la crédibilité aux yeux des banques et des investisseurs. Ces partenaires apprécient le professionnalisme et l’indépendance apportés par un expert comme les cabinets comptables Eurex reconnus par l’Ordre des Experts-Comptables.
Par exemple, lors d’une demande de prêt auprès du Ministère de l’Économie et des Finances, présenter des comptes validés par un expert-comptable facilite l’obtention de financements et améliore votre image.

Expert-comptable : un investissement rentable ou une dépense inutile ?

Combien coûte un expert-comptable en France ?

Le coût d’un expert-comptable dépend de plusieurs critères. Généralement, les tarifs varient selon la taille de votre entreprise, le volume d’activité et la complexité de votre comptabilité. En moyenne, comptez entre 80€ et 300€ par mois pour une petite entreprise ou un indépendant.
Voici quelques exemples concrets :

  • Micro-entreprise : entre 100€ et 200€ par mois.
  • PME avec salariés : entre 300€ et 700€ par mois.
  • Grande entreprise : à partir de 1000€ par mois.

Ces tarifs incluent généralement la tenue des comptes, les déclarations fiscales et sociales, ainsi que des conseils réguliers sur la gestion financière de votre société.

Comment évaluer la rentabilité d’un expert-comptable pour votre entreprise ?

Pour déterminer si un expert-comptable est rentable pour vous, évaluez les bénéfices apportés par ses services. Voici quelques critères pour mesurer cette rentabilité :

  • Gain de temps sur la gestion administrative et comptable.
  • Optimisation de votre fiscalité (réduction des impôts).
  • Éviter les erreurs dans vos déclarations fiscales et sociales.
  • Respect des obligations légales et des réglementations comptables imposées.
  • Analyse financière régulière pour améliorer votre stratégie d’entreprise.

Par exemple, si votre expert-comptable vous permet d’économiser 3000€ par an en réduisant vos impôts et en évitant des pénalités liées à des erreurs administratives, son coût annuel de 1800€ devient clairement un investissement rentable. Sans compter le stress épargné, les heures interminables à comprendre les subtilités de la comptabilité.

Expert-comptable traditionnel ou en ligne : comment choisir ?

Homme souriant assis à son bureau dans un espace de travail lumineux, avec un ordinateur portable affichant des données graphiques, entouré de plantes et d’accessoires de bureau.

Avantages et inconvénients d’un expert-comptable en ligne

Faire appel à un expert-comptable en ligne présente des avantages intéressants :

  • Économie : tarifs souvent plus bas grâce à la digitalisation.
  • Accessibilité : vos données comptables disponibles à tout moment.
  • Simplicité : démarches simplifiées et automatisées.

Cependant, ce choix a aussi des limites :

  • Moins de contact humain : échanges principalement virtuels.
  • Conseils standardisés : manque parfois de personnalisation.
  • Moins adapté aux situations complexes : difficultés sur des problématiques spécifiques comme un audit approfondi ou une stratégie fiscale complexe.

Les critères essentiels pour sélectionner votre expert-comptable

Pour choisir entre un expert-comptable traditionnel et en ligne, prenez en compte ces critères :

  • Vos besoins spécifiques : simple tenue de comptabilité ou conseils personnalisés en fiscalité et gestion.
  • Votre budget : évaluez l’économie réalisée par rapport au niveau de service souhaité.
  • La proximité géographique : importance ou non d’une relation directe et régulière.
  • La fiabilité et le professionnalisme : vérifiez l’inscription à l’Ordre des Experts-Comptables et les avis clients.
  • La conformité : respect des réglementations en vigueur, comme celles définies par l’Autorité des Normes Comptables et le Plan Comptable Général.

Exemple concret : si votre entreprise nécessite une analyse approfondie de ses finances ou une stratégie complexe d’optimisation fiscale, privilégiez un expert-comptable traditionnel comme EUREX pour un accompagnement sur mesure. À l’inverse, pour des obligations simples comme des déclarations fiscales régulières, une solution en ligne peut suffire.

Quand est-il obligatoire de recourir à un expert-comptable ?

Faire appel à un expert-comptable n’est pas toujours obligatoire. Mais dans certains cas, la loi vous impose de solliciter ses services.

Cas d’obligation légale

Voici les situations où vous devez impérativement faire appel à un professionnel inscrit à l’Ordre des Experts-Comptables :

  • Si votre entreprise dépasse certains seuils (chiffre d’affaires, effectif salarié), vous devez faire certifier vos comptes par un commissaire aux comptes inscrit à la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes. Ce dernier travaille souvent en collaboration avec un expert-comptable.
  • Dans certaines professions réglementées (avocats, notaires, agents immobiliers), la tenue de la comptabilité par un expert-comptable peut être imposée par les organismes de contrôle.

En cas de difficultés financières

Si votre entreprise rencontre des difficultés financières importantes, le tribunal de commerce peut exiger un audit comptable approfondi réalisé par un expert-comptable indépendant. Cela permet une meilleure analyse de la situation et la mise en place d’une stratégie adaptée pour redresser vos finances.

Respect des réglementations fiscales et comptables

Le Ministère de l’Économie et des Finances et l’Autorité des Normes Comptables imposent des obligations précises en matière de déclarations fiscales et comptables. En cas de non-respect de ces réglementations, vous risquez des sanctions. Un expert-comptable garantit votre conformité (respect des normes) et vous évite des pénalités coûteuses.

Comment engager un expert-comptable adapté à votre entreprise ?

Quelles questions poser avant de choisir votre expert-comptable ?

Avant de choisir votre expert-comptable, posez-lui quelques questions simples. Cela vous aidera à vérifier sa fiabilité et son professionnalisme. Voici quelques exemples :

  • Quelle est votre expérience dans mon secteur d’activité ?
  • Êtes-vous inscrit à l’Ordre des Experts-Comptables ?
  • Quels types de conseils pouvez-vous m’apporter en matière de gestion et de fiscalité ?
  • Comment assurez-vous la conformité avec les réglementations en vigueur ?
  • Quels sont vos tarifs et comment fonctionnez-vous pour la facturation ?

Ces questions simples vous permettront de mieux cerner le profil du comptable et d’évaluer s’il correspond à vos attentes.

Comment collaborer efficacement avec votre expert-comptable ?

Pour une collaboration efficace avec votre expert-comptable, suivez ces étapes pratiques :

  1. Définissez clairement vos besoins en matière de comptabilité : tenue des comptes, déclarations fiscales, audit, analyse financière, etc.
  2. Préparez tous les documents nécessaires à l’avance : factures, relevés bancaires, contrats, etc.
  3. Fixez ensemble un calendrier précis pour les rendez-vous réguliers et les échéances importantes.
  4. Établissez une communication claire et régulière pour faciliter la prise de décision et l’optimisation de vos finances.

Ces étapes simples et structurées vous aideront à tirer le meilleur parti de l’expertise de votre comptable et à améliorer votre gestion d’entreprise.

A retenir

Un expert-comptable gère la comptabilité, assure les déclarations fiscales, garantit la conformité légale et aide à optimiser les charges. Il fait gagner du temps, réduit les erreurs, améliore la visibilité financière et renforce la crédibilité auprès des partenaires. Son intervention est un atout concret pour piloter et faire grandir une entreprise.

Bientôt la fin de l’attestation de l’éditeur pour les logiciels de caisse

À partir du 1er septembre 2025, les entreprises ne pourront plus justifier de la conformité de leur logiciel de caisse au moyen d’une attestation de l’éditeur.

Les entreprises assujetties à la TVA qui réalisent des ventes ou des prestations auprès de clients non professionnels, et qui les enregistrent avec un logiciel (ou un système) de caisse, doivent utiliser un logiciel sécurisé. Pour justifier de la conformité de ce logiciel, elles peuvent produire un certificat d’un organisme accrédité ou, jusqu’au 31 août 2025, une attestation individuelle de l’éditeur du logiciel. Rappelons que, afin de lutter contre la fraude à la TVA, la loi de finances pour 2025 avait supprimé l’attestation de l’éditeur comme mode de preuve du caractère sécurisé d’un logiciel de caisse à compter du 16 février 2025. Cependant, face aux difficultés rencontrées par les éditeurs pour obtenir les certificats correspondants, l’administration fiscale a autorisé les entreprises à continuer de se prévaloir de l’attestation de l’éditeur jusqu’au 31 août 2025. Une prolongation qui touche donc bientôt à sa fin.

En pratique : l’éditeur doit obtenir, au plus tard le 31 août 2025, un engagement de mise en conformité auprès d’un organisme accrédité (conclusion d’un contrat avec le certificateur, acceptation d’un devis et commande ferme).

Et après le 31 août ?

À titre transitoire, du 1er septembre 2025 au 28 février 2026, les entreprises devront être en mesure de justifier que leur logiciel de caisse bénéficie d’un certificat ou que l’éditeur de ce logiciel a formulé une demande ferme de certification. Enfin, à partir du 1er mars 2026, seuls les certificats seront valables.

Rappel : les entreprises qui ne justifient pas de la conformité de leur logiciel de caisse encourent une amende de 7 500 €.

Article publié le 20 août 2025 – © Les Echos Publishing 2025 – Crédit photo : Drs Producoes

Loyers impayés : simplification de la procédure de saisie des rémunérations

Depuis le 1er juillet 2025, la procédure de saisie des rémunérations est simplifiée. Le créancier, notamment le bailleur, n’est plus tenu de solliciter l’autorisation préalable du juge judiciaire. Il peut désormais s’adresser directement à un commissaire de justice.

Bonne nouvelle pour les bailleurs ! Depuis le 1er juillet 2025, il est désormais plus simple de « récupérer » des impayés de loyers. En effet, grâce à une récente réforme de la saisie des rémunérations, les bailleurs n’ont plus à s’adresser au tribunal judiciaire en vue d’obtenir une autorisation du juge pour pouvoir mettre en œuvre une telle procédure. Désormais, la procédure de saisie sur salaire est confiée aux commissaires de justice (ex-huissiers de justice). Rappelons que cette procédure permet d’obtenir le remboursement d’une dette, en l’occurrence des loyers impayés, les sommes étant directement retenues, dans une certaine limite, par l’employeur sur le salaire net du salarié locataire.

À noter : le revenu saisissable se compose notamment des salaires, des allocations de retour à l’emploi, des indemnités chômage, des indemnités journalières de maladie, de maternité et d’accident du travail, des pensions de retraite et des pensions de réversion.

Les étapes de la procédure

Dans le détail, pour mettre en œuvre une procédure de saisie sur salaire, le bailleur doit produire un titre exécutoire constatant sa créance (décision de justice, procès-verbal de conciliation signé par le juge et les parties, acte notarié revêtu de la formule exécutoire…). Ensuite, il doit charger un commissaire de justice de délivrer un commandement de payer au locataire. Ce dernier disposant d’un mois à compter de la signification de ce document pour payer sa dette. En parallèle, le locataire peut, s’il le souhaite, se rapprocher du commissaire de justice pour rechercher un accord avec le bailleur. Mais il peut aussi contester le commandement de payer devant le juge de l’exécution. Au terme du délai d’un mois, si la dette n’a pas été réglée, le commissaire de justice établira un procès-verbal de saisie des rémunérations qu’il adressera à l’employeur du locataire dans un délai de trois mois après la signification du commandement de payer. Ce document mentionnera les nom et domicile du locataire, le mode de calcul de la fraction saisissable du salaire et les modalités de son règlement ainsi que l’identité et les coordonnées du commissaire de justice répartiteur auquel cette somme devra être versée. Le commissaire de justice devra également notifier l’acte de saisie au locataire dans un délai de 8 jours après la signification du procès-verbal de saisie. Tous les mois, l’employeur devra alors verser au commissaire de justice répartiteur une somme correspondant à la fraction saisissable du salaire du débiteur.

Précision : l’employeur devra laisser au salarié saisi une somme au moins égale au montant du RSA pour une personne seule sans correctif pour charges de famille, soit 646,52 € depuis le 1er avril 2025 (323,26 € à Mayotte).

La fin de la procédure

La mainlevée de la saisie (c’est-à-dire la fin de la saisie sur salaire) peut intervenir :- soit lorsque le commissaire de justice répartiteur constate que la dette est remboursée ;- soit sur décision du juge de l’exécution ;- soit sur accord du créancier concerné. En cas de mainlevée, le commissaire de justice répartiteur doit informer l’entreprise qui emploie le locataire dans les 8 jours et radier le procès-verbal de saisie et les actes d’intervention inscrits sur le registre numérique des saisies des rémunérations.

Loi n° 2023-1059 du 20 novembre 2023, JO du 21Décret n° 2025-125 du 12 février 2025, JO du 14

Article publié le 20 août 2025 – © Les Echos Publishing 2025 – Crédit photo : AndreyPopov

Escroquerie bancaire par téléphone : la banque doit-elle rembourser ?

La société dont un salarié a opéré des virements frauduleux à la suite d’un appel téléphonique d’une personne qui s’est fait passer pour un employé de la banque en usurpant le numéro de téléphone de celle-ci, et qui a utilisé un procédé de nature à mettre la victime en confiance n’a pas commis de négligence grave.

De plus en plus pratiqué, le « spoofing » téléphonique consiste pour un escroc à se faire passer pour un employé d’une banque, souvent un conseiller bancaire, dans le but de soutirer de l’argent du compte d’un client. La pratique est d’autant plus habile que, très souvent, le numéro de téléphone qui apparaît sur l’écran du téléphone de la victime est celui du conseiller bancaire en question. Mieux, la voix de l’escroc peut même être transformée pour ressembler à celle du conseiller ! Du coup, la victime est en confiance et procède, sans se méfier, aux opérations de paiement que lui demande d’effectuer son interlocuteur. En principe, la banque est tenue de rembourser le client victime de l’escroquerie sauf si celui-ci a fait preuve d’une négligence grave. La preuve de la négligence grave devant être apportée par la banque. Une preuve qui, selon les circonstances, peut être difficile à établir, ce qui profite alors à la victime. À ce titre, dans une affaire récente, une employée d’une société de transport avait été contactée par téléphone par une personne qui s’était présentée comme étant un technicien de la banque et qui, prétextant un incident informatique, lui avait demandé d’effectuer différentes manipulations via le système de paiement à distance afin de permettre la réinscription d’opérations sur le compte de la société. Deux virements avaient alors été exécutés vers des comptes domiciliés en Allemagne pour une somme totale de 98 000 €.Après avoir déposé plainte pour escroquerie, la société de transport avait demandé à la banque de la rembourser, faisant valoir qu’elle n’avait pas autorisé ces virements. Mais la banque avait refusé, invoquant la négligence grave de la société dans la conservation et l’utilisation de ses données personnelles de sécurité.

Pas de négligence grave

Saisis du litige, les juges ont estimé, au contraire, que la société n’avait pas commis de négligence grave compte tenu des éléments suivants :- à la demande de l’escroc, l’employée de la société s’était connectée au service de paiement en ligne à l’aide du dispositif de sécurité personnalisé et avait effectué diverses manipulations afin de reconstituer les écritures sans se méfier de son interlocuteur qui ne lui avait pas demandé de mot de passe ;- la circonstance que l’escroc ait pu usurper le numéro de téléphone de la banque et annoncer le code qui s’affichait sur l’écran de l’utilisatrice était de nature à persuader celle-ci qu’elle était en relation avec un technicien ;- la connaissance par son interlocuteur des opérations réalisées avant l’appel et de leur disparition avait pu conforter l’employée de la société dans la croyance qu’un incident informatique était survenu.

Cassation commerciale, 12 juin 2025, n° 24-13777

Article publié le 19 août 2025 – © Les Echos Publishing 2025 – Crédit photo : D-Keine

Baux ruraux : légère hausse du montant des fermages

L’indice national qui sert à actualiser le montant des fermages des terres et des bâtiments agricoles augmente de 0,42 % en 2025.

Mauvaise nouvelle pour les fermiers : l’indice national des fermages, qui permet d’actualiser chaque année le montant du loyer des terres agricoles et des bâtiments d’exploitation, est en hausse de 0,42 % en 2025 par rapport à 2024 (123,06 contre 122,55). Les sommes à verser aux propriétaires au titre des fermages vont donc encore augmenter cette année, mais très légèrement toutefois. En effet, cette hausse est la septième consécutive puisqu’elle fait suite à celle, très forte, de l’an dernier (+ 5,23 %), à celle de 2023 (+ 5,63 %), à celle de 2022 (+ 3,55 %), à celle de 2021 (+ 1,09 %), à celle de 2020 (+ 0,55 %) et à celle de 2019 (+ 1,66 %).Le montant du fermage pour la période allant du 1er octobre 2025 au 30 septembre 2026 sera donc égal à : loyer par hectare 2024 x 123,06 (indice 2025) /122,55 (indice 2024).

Rappel : l’indice national des fermages est calculé en fonction de l’évolution du revenu brut d’entreprise agricole national à l’hectare sur les 5 dernières années à hauteur de 60 % et de l’évolution, à hauteur de 40 %, du niveau général des prix de l’année précédente. La forte inflation constatée en 2023 et en 2024 expliquait donc en grande partie les hausses de plus de 5 % des fermages pour ces deux années.

Arrêté du 23 juillet 2025, JO du 27

Article publié le 19 août 2025 – © Les Echos Publishing 2025 – Crédit photo : SenLi

Médecins : cumul emploi-retraite et exonération de cotisations sociales

Les médecins à la retraite qui reprennent ou poursuivent une activité libérale peuvent, s’ils exercent dans un territoire manquant de praticiens, bénéficier d’une exonération de leurs cotisations sociales d’assurance vieillesse au titre de l’année 2025.

Les médecins libéraux en cumul-emploi retraite intégral qui exercent leur activité dans une zone sous-dense, c’est-à-dire dans une zone caractérisée par une offre de soins insuffisante ou des difficultés dans l’accès aux soins, bénéficient, sur leur revenu tiré de cette activité en 2025, d’une exonération totale des cotisations de retraite de base et de retraite complémentaire et de celles finançant les prestations supplémentaires vieillesse. Cette exonération ne concerne que les médecins qui ont fait valoir leurs droits à retraite avant le 1er mars 2025. En outre, pour avoir droit à cette exonération, les médecins doivent percevoir, en 2025, un revenu professionnel non salarié inférieur ou égal à 70 000 €.

À noter : les médecins ne se constituent aucun nouveau droit à la retraite de base au titre des périodes concernées par l’exonération de cotisations.

Art. 6, loi n° 2025-199 du 28 février 2025, JO du 28Décret n° 2025-810 du 13 août 2025, JO du 14

Article publié le 19 août 2025 – © Les Echos Publishing 2025 – Crédit photo : Abel Mitjà Varela