Apple : une fonction pour lutter contre les logiciels espions

Apple proposera, dès l’automne 2022, pour ses appareils une fonction « lockdown mode » permettant d’activer rapidement des paramètres de sécurité renforcés pour se protéger contre les logiciels espions.

Compte tenu du nombre grandissant des cyberattaques, notamment des affaires d’espionnage numérique où des programmes malveillants s’introduisent dans les appareils numériques sans que la victime n’agisse sur quoi que ce soit, Apple veut proposer « un niveau de sécurité extrême » à ses utilisateurs. Sont particulièrement visés ceux qui, en raison de ce qu’ils sont ou de ce qu’ils font, peuvent être personnellement visés par des menaces numériques sophistiquées. Concrètement, il suffira à ces utilisateurs d’appuyer sur un bouton pour déclencher la fonction « lockdown mode ». Mais seuls les utilisateurs qui ont déjà été la cible d’attaques pourront la solliciter.

Doubler les primes accordées aux hackers

En activant ce mode, certaines fonctionnalités deviendront inactives, afin de fermer des portes d’entrées potentielles aux logiciels espions. C’est le cas par exemple de la possibilité de recevoir des pièces jointes par SMS ou de passer un appel vidéo FaceTime avec un nouveau correspondant. Ou encore de la prévisualisation des liens par texto et de certaines fonctionnalités avancées de navigation web, qui seront aussi touchées. Parallèlement, pour s’assurer de la fiabilité du dispositif de « lockdown mode », Apple propose de doubler les primes accordées aux hackers qui découvriraient des failles dans ce système, pouvant ainsi aller jusqu’à 2 millions de dollars (1,96 M€).

Article publié le 11 juillet 2022 – © Les Echos Publishing 2022

Une nouvelle version de L’atelier RGPD

Proposé par la Cnil, L’atelier RGPD est une formation en ligne gratuite, qui permet de sensibiliser les professionnels à la protection des données et d’accompagner leur mise en conformité. Une nouvelle version enrichie est proposée depuis peu.

Cette formation en ligne propose d’accompagner toutes les personnes intéressées par le sujet de la protection des données, qu’ils soient ou non délégués à la protection des données (DPO). Composée de vidéos, de textes, d’illustrations, de cas concrets, de quiz et d’évaluations, elle aborde le sujet des données à travers 5 modules d’une durée totale de 5 heures : un module sur le RGPD et ses notions clés ; un sur les principes de la protection des données ; un sur les responsabilités des acteurs ; un sur le DPO et les outils de la conformité et un dernier dédié aux collectivités territoriales.

Une attestation de suivi

Pour accéder à cet outil de formation, l’utilisateur doit simplement créer un compte sur la plate-forme dédiée. Une fois inscrit, il peut progresser à son rythme. À la fin du parcours, il se verra remettre une attestation de suivi par module qui est délivrée à tout participant ayant parcouru la totalité des contenus et répondu correctement à 80 % des questions de chaque module.Pour en savoir plus : https://atelier-rgpd.cnil.fr/login/index.php

Article publié le 05 juillet 2022 – © Les Echos Publishing 2022

Plongée dans l’univers du métavers

Imaginez un environnement de jeu électronique dans lequel vous allez pouvoir « vivre » dans la peau virtuelle de votre avatar. Vous pourrez y acheter un terrain pour y bâtir une villa, vous y trouverez des magasins Ralph Lauren, Nike et Gucci où, contre des cryptomonnaies, vous pourrez habiller votre avatar. Et si vous aimez l’art, des milliers d’œuvres authentifiées via des NFT vous y attendront. Voilà, en quelques mots, à quoi ressemblent les premiers métavers qui promettent de réinventer notre bon vieil internet.

Un web immersif où l’on peut librement commercer

Dans le métavers, grâce aux cryptomonnaies et aux NFT, nos avatars pourront acheter et vendre en toute sécurité.

Si le web 1.0 nous a permis de présenter des informations sur des sites et le web 2.0 d’échanger sur les réseaux sociaux, le web 3.0 nous offre une expérience totalement immersive. Plus question de regarder le web sur un écran, nous sommes désormais invités à y plonger, non plus comme de simples spectateurs, mais comme des acteurs aptes à interagir dans leur environnement sous la forme d’un double virtuel : l’avatar. Vous en doutez ? Alors inscrivez-vous sur The Sandbox, un des métavers les plus matures, qui accueille plus de 2,5 millions d’utilisateurs. Créé en 2011, The Sandbox n’était, à l’époque, qu’un jeu en ligne où l’on devait bâtir son petit monde. Aujourd’hui, la partie jeu existe encore et constitue toujours un des critères d’attraction. Mais désormais, les constructions des joueurs ont de la valeur. Tout, d’ailleurs, peut y être vendu, y compris les 160 000 parcelles de terrain inscrites au cadastre de ce monde virtuel. Nombre d’entre elles ont déjà trouvé preneur, certaines pour accueillir une villa, des commerces et des galeries marchandes, d’autres seulement dans l’espoir que les prix montent. Les moins chères sont mises à prix sur la plate-forme OpenSea, spécialisée dans la vente de NFT, autour de 1,5 ethereum (une des principales cryptomonnaies), soit l’équivalent de 1 500 €. D’autres affichent, compte tenu de leur emplacement, des prix de vente de plus de 150 000 €, l’équivalent de 100 m2 viabilisés sur l’île de Ré…

Cryptomonnaies et NFT

Le métavers ne se distingue pas uniquement par son caractère immersif, il signe également le retour de la propriété et du commerce traditionnel, ce que les deux précédentes versions du web n’avaient pas permis. En cause : la cryptomonnaie et les NFT. La cryptomonnaie, associée au métavers, offre un système de paiement captif, décentralisé et indépendant des États et des systèmes bancaires. Les NFT (jetons non fongibles) permettent de rendre unique une entité numérique (une œuvre, une image, un son, une vidéo…) et donc de créer à la fois de la rareté et de la sécurité. Acheter et vendre en toute quiétude et en assurant une traçabilité totale de chaque transaction devient ainsi possible. Sur le papier, le métavers est infiniment plus sûr que le monde réel. Et les entreprises ne s’y trompent pas. Selon Les Échos, près de 200 marques, d’AXA à Carrefour en passant par Warner Music, ont déjà pris pied dans le monde virtuel de The Sandbox, dont la valorisation, selon Bloomberg, dépasserait désormais 4 milliards de dollars.

Le luxe en première ligne

Aujourd’hui, le secteur le plus représenté dans le métavers est celui du luxe.

Protégées de la contrefaçon par les NFT, les plus prestigieuses maisons de la planète n’ont pas hésité à traverser l’écran. En 2021, Dolce & Gabbana a lancé une collection de 9 NFT, dont certains étaient associés à des créations physiques. Une opération qui s’est soldée par une recette de 6 millions de dollars pour la maison italienne. Cette même année, Ralph Lauren annonçait avoir vendu pas moins de 200 000 produits numériques sur le métavers et Gucci s’illustrait en vendant sur Roblox (un métavers tiré d’un jeu qui accueille 45 millions d’utilisateurs) une image de sac certifiée par un NFT plus chère que le sac lui-même. C’est également sur Roblox que Nike a ouvert, en novembre dernier, « Nikeland », un espace portant ses couleurs dans lequel les avatars peuvent faire du « sport », mais surtout acheter des baskets et des vêtements produits par la firme. Et le luxe, même virtuel, a un prix : comptez entre 1 800 et 150 000 € pour offrir une paire de baskets maison à votre avatar et lui permettre d’être au top de la mode digitale !Autre signe des temps, la première édition de la Metaverse Fashion Week a été organisée la dernière semaine de mars 2022 sur le métavers Decentraland. Elle a réuni 70 grandes marques de luxe comme Paco Rabanne, Tommy Hilfiger, à nouveau Dolce & Gabbana qui, devant un public d’avatars conquis, ont fait défiler des modèles virtuels arborant leurs dernières (ou premières) créations de vêtements numériques. Non loin de l’espace de défilé, une enfilade de magasins de luxe, dans un pur style « Avenue Montaigne », offraient aux visiteurs la possibilité d’acheter les produits virtuels ou réels de toutes les maisons de couture présentes.

Des freins à lever

La concurrence entre les métavers et l’accès aux outils permettant de vivre une expérience immersive freinent le développement du web 3.0.

Toutes les ventes réalisées sur les plates-formes de métavers donnent lieu à une commission. Cette dernière est de 5 % sur The Sandbox et pourrait atteindre 40 % sur Horizon Worlds, le métavers de Meta (anciennement Facebook), sauf si ce dernier se trouve, d’ici sa sortie, cet été, contraint de s’aligner sur la concurrence. Un système de commission qui s’applique, au bénéfice de la plate-forme, sur les ventes de « neuf » comme sur les ventes « d’occasion ». Car, grâce à la traçabilité des opérations, la commission peut être due au créateur sur toutes les reventes de ses produits, si toutefois cela a été prévu dans le contrat. Une précaution que tous les vendeurs de biens de luxe ou d’œuvres d’art, dont les cours flambent régulièrement sur les marchés de seconde main, ont, sans surprise, pris soin de prendre. Une raison de plus pour les commerces de s’impliquer dans le métavers, même si plusieurs freins restent encore à lever. Le premier est l’absence d’interopérabilité entre les plates-formes. Comment, dans de telles conditions, imaginer qu’un utilisateur de plusieurs métavers puisse investir plus d’une centaine d’euros dans un accessoire qui ne pourra pas sortir du monde virtuel dans lequel il a été acheté ? Cette question incite à l’attentisme nombre d’entreprises qui constatent déjà que dans la guerre que se livrent les métavers, certains grands acteurs s’ingénient déjà à rendre compliquée voire impossible l’interopérabilité des différents univers virtuels.Le deuxième frein concerne la maturité du marché. Si chacun est persuadé que les métavers préfigurent un nouveau monde économique, personne ne sait si les proto-métavers d’aujourd’hui feront partie des leaders de demain. Y investir reste encore très risqué, sans parler du fait qu’ils regroupent, actuellement, comme seule clientèle solvable, des geeks fortunés. Si cela fait l’affaire des marques de luxe et des publicitaires, cela ne peut satisfaire des entreprises visant des cibles plus larges.Enfin, l’adoption massive des métavers ne pourra s’opérer que lorsque les outils qui permettent une expérience immersive seront au point (casques de réalité virtuelle, lunettes et lentilles de réalité augmentée, gants haptiques…), suffisamment confortables pour être portés plusieurs heures et, surtout, bon marché…

Article publié le 30 juin 2022 – © Les Echos Publishing 2022

Du e-learning pour « Décrypter la blockchain et ses usages »

Un module de formation en ligne, déployé par Bpifrance, propose d’expliquer de manière non technique ce qu’est une blockchain et de connaître quel usage en faire à court ou moyen terme pour une PME ou une ETI.

Le terme de blockchain est de plus en plus utilisé notamment par les experts de la finance et des Tech. Mais peu savent exactement de quoi il s’agit et à quoi elle sert alors que ses cas d’usages sont nombreux, à travers les cryptomonnaies, les NFT (jetons non fongibles) ou encore les projets de traçabilité. Pour expliquer cette notion qui peut paraître complexe et abrupte, la banque publique d’investissement Bpifrance propose un module de formation en ligne gratuit qui explique les nombreuses applications, à haute valeur ajoutée, facilement déployables pour les entreprises.

Comprendre le potentiel de la blockchain

Le module de formation d’une durée totale de 56 minutes est découpé en plusieurs vidéos abordant plusieurs thématiques. Il est présenté par Justine Destobbeleire, responsable de l’activité Crypto-Actifs et Blockchain au sein du cabinet Sia Partners, qui explique comment comprendre le potentiel ainsi que le fonctionnement d’un point de vue conceptuel de la blockchain ; découvrir les principaux cas d’usage de cette technologie pour une PME ou une ETI ; identifier les usages potentiellement pertinents pour votre entreprise ; connaître les modalités de réalisation d’un projet blockchain selon le cas d’usage ciblé. Pour suivre cette formation gratuite, il faut, au préalable, s’inscrire sur la plate-forme Bpifrance Université.

Pour en savoir plus : https://www.bpifrance-universite.fr/formation/decrypter-la-blockchain-et-ses-usages/

Article publié le 28 juin 2022 – © Les Echos Publishing 2022

Basculer d’Internet Explorer vers un autre navigateur

Microsoft vient de mettre fin à l’existence d’Internet Explorer (IE) sur les appareils fonctionnant sous Windows, le navigateur phare des années 2000. Ses utilisateurs sont invités à basculer sur Microsoft Edge.

Depuis une semaine, Internet Explorer n’existe plus. Lancé en 1995, il devait être retiré en 2025. Mais Microsoft a finalement avancé son retrait. Distancé par la concurrence, il n’était plus assez utilisé. Désormais, les utilisateurs qui tentent d’ouvrir une page web sur Internet Explorer sont redirigés automatiquement vers Microsoft Edge. Mais si un site requiert encore l’usage d’Internet Explorer, il est possible de l’ouvrir en « mode IE » dans Microsoft Edge. Un bouton « Recharger en mode IE » est en effet disponible dans la barre d’outils de Edge. Une fenêtre demandera même s’il faut que la page s’ouvre automatiquement en mode IE la fois suivante.

Un mode IE pour gérer le changement

Ce mode IE sera pris en charge au moins jusqu’en 2029, le temps de laisser aux entreprises les moyens de s’adapter à ce changement. Celles-ci ont, par ailleurs, la possibilité de configurer le mode IE pour une liste de sites qui nécessitent Internet Explorer afin de les faire charger automatiquement en mode IE. Cette liste peut être stockée localement ou dans le cloud via le centre d’administration Microsoft 365. Et pour aider ceux qui se poseraient encore des questions sur la désactivation du célèbre navigateur, Microsoft a mis à jour sa FAQ dont une rubrique complète est consacrée au retrait d’IE.

Article publié le 21 juin 2022 – © Les Echos Publishing 2022

« En route vers la sobriété numérique »

Un nouveau guide, publié par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), propose les bons gestes à adopter pour améliorer l’usage, l’entretien et le renouvellement des équipements numériques.

Comment profiter des atouts du numérique tout en contrôlant la question environnementale ? C’est ce à quoi s’est attelé à répondre l’Ademe dans son nouveau guide, intitulé « En route vers la sobriété numérique ». Le digital fait en effet de plus en plus partie de notre vie professionnelle et personnelle, mais produit aussi de nombreux effets indésirables : consommation énergétique et utilisation de matières premières en forte augmentation, émissions de gaz à effet de serre en croissance exponentielle, multiplication des déchets électroniques, attention sursollicitée…

« Halte au renouvellement trop fréquent »

Pour informer et aider le lecteur à gérer sobrement ses équipements, le guide donne des conseils autours de 4 grands axes : « Halte au renouvellement trop fréquent », qui prône la longue conservation des équipements, ou encore leur réparabilité ; « Essentiel : un bon entretien », qui conseille sur les gestes à adopter pour prolonger la vie des ordinateurs, tablettes, smartphones, et consoles ; « Connectés oui, sur-connectés non », qui aborde le sujet de l’économie des consommations électriques du numérique ; « Limiter le poids et le parcours des données » pour, là aussi, limiter la consommation.Pour télécharger le guide : www.ademe.fr

Article publié le 14 juin 2022 – © Les Echos Publishing 2022

Première édition du Privacy Research Day

Organisée le 28 juin 2022 à Paris par la CNIL, la première édition du Privacy Research Day devrait rassembler de nombreux experts internationaux qui présenteront leurs travaux sur la protection de la vie privée et des données.

Cette conférence internationale sera le premier événement interdisciplinaire dédié à la protection de la vie privée et des données. L’objectif est de créer un échange inédit entre des experts juridiques, des informaticiens, des designers ou encore des chercheurs en sciences sociales, ou tous autres chercheurs et experts de domaines liés à la protection des données. Ces différents experts dans leur domaine pourront présenter leurs travaux et discuter des conséquences sur la réglementation. Quant aux participants, ils pourront découvrir des recherches innovantes : de nouvelles vulnérabilités, de nouveaux outils, de nouvelles solutions…

Les données en tant que ressource économique

Le programme se déroulera sous forme de conférences thématiques. Ainsi, par exemple, il sera question de l’économie de la vie privée, notamment des recherches sur la façon dont les organisations et les personnes gèrent et perçoivent les données en tant que ressource économique, et comment savoir si le cadre juridique permettant leur collecte et leur utilisation est à la fois mis en œuvre et accepté. Ou encore sur les smartphones et les applications, comme principal point d’accès aux services et contenus numériques et qui constituent dès lors une source importante de données sur les utilisateurs… L’événement a lieu à Paris mais sera diffusé gratuitement en ligne, en anglais et en français. Pour en savoir plus : www.cnil.fr

Article publié le 08 juin 2022 – © Les Echos Publishing 2022

Bientôt une aide pour les mots de passe piratés avec Google Assistant

Attendue depuis plusieurs mois, une nouvelle fonction de Google Assistant est en cours de déploiement. Elle devrait permettre d’informer et d’aider les utilisateurs à changer leur mot de passe lorsqu’il est compromis.

Il y a un an tout juste, en juin 2021, avait eu lieu la plus gigantesque fuite de mots de passe détectée sur internet, intitulée « RockYou2021 » dévoilée sur un forum de hackers, avec quelque 8,4 milliards d’identifiants et mots de passe piratés. Dans la mesure où la plupart des personnes réutilisent leurs mots de passe sur plusieurs applications et sites web, le nombre de comptes potentiellement affectés par une cyberattaque de ce type peut se chiffrer en millions, voire milliards. Pour aider les utilisateurs de Chrome, sous Android, à gérer ce type de situation, Google déploie une nouvelle fonctionnalité permettant à Google Assistant d’automatiser en grande partie le remplacement d’un mot de passe lorsque ce dernier est compromis.

Un changement automatique

Cette nouvelle fonction sera disponible lors d’une prochaine mise à jour de l’application. Google se mettra alors en alerte pour repérer lorsqu’un des mots de passe stockés a pu être compromis. Une fois averti par une fenêtre pop-up, l’utilisateur pourra soit ignorer, soit proposer un nouveau mot de passe, et Google Assistant se chargera ensuite de le modifier automatiquement sur le site concerné. À noter toutefois, cette fonctionnalité ne sera pas effective avec tous les sites internet, certains requérant une intervention manuelle pour remplacer un mot de passe.

Article publié le 31 mai 2022 – © Les Echos Publishing 2022

Rapport de la CNIL : hausse des contrôles et amendes record

L’année 2021 aura encore été chargée pour la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). C’est ce que révèle son dernier rapport d’activité qui fait état de 14 143 plaintes reçues et de 384 contrôles exercés.

La CNIL exerce plusieurs missions. Elle doit notamment veiller à protéger les données personnelles et à préserver les libertés individuelles. Pour répondre à ces objectifs, elle a dû effectuer plus de contrôles l’an dernier que les années précédentes. En 2021, la CNIL a reçu pas moins de 14 143 plaintes, soit 4 % de plus qu’en 2020. Des plaintes qui ont donné lieu à 384 contrôles dont 118 menés dans les locaux des structures concernées. Ces contrôles ont conduit la CNIL à prononcer 135 mises en demeure, 45 rappels à l’ordre et 18 sanctions, pour un montant cumulé d’amendes record de plus de 214 M€ !

Surveillance accrue de la cybersécurité

La sécurité des données de santé a constitué un des points de vigilance majeur de l’année 2021. Cette problématique a ainsi conduit à diligenter des contrôles de laboratoires d’analyses médicales, d’hôpitaux, de prestataires et de data brokers en données de santé, notamment sur les traitements en lien avec le Covid-19. Certaines de ces procédures sont toujours en cours d’instruction. Enfin, la CNIL a particulièrement surveillé la cybersécurité du web français, contrôlant 22 organismes dont 15 publics, où elle a constaté des éléments obsolètes rendant des sites vulnérables aux attaques, des insuffisances concernant les mots de passe et, plus généralement, un manque de moyens mis en place au regard des enjeux de sécurité actuels.

Pour consulter le rapport : www.cnil.fr

Article publié le 24 mai 2022 – © Les Echos Publishing 2022

Donner de la visibilité à son entreprise grâce à Google My Business

Cet outil gratuit permet, notamment, à tous les commerces d’être facilement identifiés et localisés par les utilisateurs de Google.

Depuis plusieurs années, le géant américain du numérique regroupe, sous l’appellation « Google My Business », les différentes solutions qu’il tient à la disposition des entreprises pour les aider à être plus facilement localisables sur son moteur de recherche et sur ses sites associés. Présentation de ce service simple et gratuit.

Des recherches nominatives…

Lorsque les termes utilisés pour rechercher une entreprise sont suffisamment précis (boucherie Dupont à Paris, cabinet d’expertise comptable Durand à Brive) et que cette dernière est inscrite sur Google My Business, un cadre s’affiche sur la droite de la page de résultats. Cadre au sein duquel apparaissent le nom de l’entreprise, son métier, un court descriptif des biens qu’elle vend ou des services qu’elle propose, son adresse et ses coordonnées téléphoniques. En outre, afin de permettre aux clients de se rendre plus facilement dans les locaux de l’entreprise un aperçu de sa localisation sur Google Maps est proposé, ainsi que, le cas échéant, ses horaires d’ouverture. Des photos de présentation, l’adresse du site Internet de l’entreprise lorsqu’il en existe un (il n’est pas nécessaire de disposer d’un site web pour créer une fiche Google My Business) ou encore les avis et commentaires laissés par les clients peuvent également prendre place dans ce cadre.

… et des recherches par secteur

Dans l’hypothèse où l’identification n’est qu’indirecte (en effectuant une recherche par secteur du type : « restaurants La Rochelle », par exemple), s’affiche alors, en haut de classement de la page de résultats, une liste des restaurants rochelais (nom, adresse, photo…) précédée d’un aperçu de leur localisation sur Google Maps. Il suffit alors de cliquer sur n’importe lequel d’entre eux pour qu’apparaisse leur fiche Google My Business.

Quelques services complémentaires

Outre les informations déjà citées, dans ces cadres de présentation figure un bouton permettant de calculer et d’afficher un itinéraire pour se rendre dans les locaux de l’entreprise. Lorsque l’on utilise un smartphone, un autre bouton présent à ses côtés permet de composer directement son numéro de téléphone. Il faut savoir, en outre, que ces fiches de présentation sont également accessibles via Google Maps.

Comment s’inscrire ?

Pour s’inscrire, il suffit de se connecter sur le site dédié (www.google.com/intl/fr_fr/business/) et de cliquer sur « Gérer ». À l’issue des premières démarches de recherches destinées à identifier et à localiser l’entreprise, il faut préciser si elle accueille des clients dans ses locaux ou si elle propose ses services autrement. Enfin, il faut entrer son nom, ses coordonnées et son métier. S’ensuit une phase de validation permettant à Google de vérifier la réalité des informations saisies. Concrètement, une fois la demande de création de fiche terminée, et avant qu’elle ne soit mise en ligne, les services de Google vont vérifier que la personne qui effectue les démarches est en droit de le faire. L’objectif étant d’éviter que des tiers viennent créer ou animer la fiche Google My Business d’une entreprise qui ne leur appartient pas ou qu’ils ne gèrent pas. Après avoir instruit le dossier, Google adresse au demandeur un code qui permet l’activation du compte. Une fois le compte activé, il ne reste plus qu’à l’alimenter en actualités et autres photos.

Précision : il est important de ne pas oublier d’actualiser les horaires d’ouverture, de modifier régulièrement les photos et de répondre aux commentaires des cats. Ces différentes actions qui font vivre la fiche sont prises en compte par Google dans ses critères de référencement naturel.

Valider une entreprise déjà présente sur Google My Business

Google utilise les données des différents annuaires pour créer des fiches Google My Business. Il est donc tout à fait possible de trouver, lors d’une requête lancée sur ce moteur, une fiche existante au nom de sa propre entreprise. Dans cette hypothèse, la mention « Vous êtes le propriétaire de cet établissement ? » apparaît sur la fiche. Si vous cliquez sur cette dernière pour prendre en main sa gestion, les mêmes démarches de vérifications que celles intervenant lors d’une création de fiche seront alors lancées par les services de Google avant de vous attribuer les droits de gestion du compte.

Précision : dans l’hypothèse où un tiers serait parvenu à créer ou à revendiquer avec succès une fiche présentant une entreprise sur laquelle il ne dispose d’aucun droit, Google propose un ensemble de démarches permettant à l’ayant droit spolié de reprendre le contrôle de sa fiche.

Un outil statistique

Google My Business offre également un outil de statistiques permettant de comptabiliser et d’analyser les visites des internautes faites à la fiche de présentation. Outre le nombre total de visites effectuées dans un temps donné, cet outil permet de mesurer le type d’informations consultées (informations du profil, photos, posts publiés), les interactions que ces contenus ont produit (commentaires, actions de partage des contenus…), mais aussi le nombre de clics de demandes d’itinéraire, les mots-clés utilisés par les internautes ou encore le nombre de clics d’accès au site de l’entreprise lorsqu’il en existe un.

Article publié le 23 mai 2022 – © Les Echos Publishing 2022